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Les gens passent, le temps reste

by Glauque

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1.
J’suis pas un artiste j’aime pas l’appellation, les menaces factices, j’aime pas les sommations. j’fréquente les abysses, de l’air dans les poumons. voire même les abimes je leur ai pas donné de nom. j’suis pas un artiste, pas d’autofellation. Pas un arbitre, j’ai pas trouvé le bon. J’suis une balance, je flanche sous le poids, change quand tout va, j’suis bourré d’incohérences. J’suis bourré d’intolérance. J’suis doué, impertinent. J’suis doux et sauvage, étudiant intermittent. J’suis l’égo de la réussite, la peur de l’échec. Je suis les mots le lyriciste, l’insulte et le blasphème. Insuffler un casse tête. Le souvenir, l’oubli. Je suis l’amour parti, redécouvert. J’suis à découvert, intègre et caché. J’suis l’étalage pudique. L’étalon pugnace, le linge sale en public. J’suis l’égocentrique, introverti, aux airs de geek. J’suis l’intello du premier rang qui vient pas en cours. Je suis l’amour qu’on se porte, indéfectible, qui se lasse vite. J’suis indétrônable mais perfectible. Je suis l’oracle, la vérité, le mensonge absous. La rage, rancunière, qui excuse tout. Je suis l’homme de ma vie, La femme de ma vie, les femmes de mes mois, les femmes de mes nuits. Je suis l’infime détail grandiloquent, la nature humaine qu’on a retenue dans l’ambre, ou le livre blanc qui a vu baver l’encre, de mes poumons rances jusqu’à la plume acide. Bref, je suis le vendu qui consomme, la fêlure qui répare, l’amour du drame, celui des consonnes. Je suis l’histoire qu’on vit pour l’écrire ; l’aventure avortée. Je suis la peur de vivre. Je suis l’apport de vice ; la raison par les sentiments. Je suis la tentation à laquelle on résiste. Les ecchymoses, les bobos qui font rire chez les autres, et pleurer chez soi. Je suis la résultante de choix par abstinence, le vote blanc, le quotidien moyen avec et sans moyens. Je suis le temps gris. J’suis aussi l’ambition qui dit tant pis. Et je suis la mer par la tempête, le romantique pathétique, le dépressif parodique, le clown heureux alcoolique. Je suis plusieurs moi. Mais j’suis pas un artiste. Je suis parfois juste triste.
2.
Plan Large 03:43
Je vois le reflet de mon époque devant mon écran éteint. Perdu comme un môme en l’état j’en suis un. Boire des verres deux par deux comme Gérard Depardieu dans des verres en étain. Boire des cafés noirs, broyer du noir, verser le marc dans le siphon en étain. Pisser dans la mare, se cacher dans l’armoire, tomber du perchoir, les films ont déteint. Bavard sur la forme, avare sur le fond, les gens font des leçons, les films ont déteint. Les gens sont des cons, oublient que convaincre, c’est vaincre les cons, se battre contre rien. Se battre pour tout, défendre le bon, fidèle jusqu’au bout, un bon petit chien. Prêcher pour le bien, lire sa partition, les écrits bidons, les films ont déteint. Les hommes jouent aux princes, sans exception, manipulation, les films ont déteint. Les filles sont des tainpes, les hommes sont des saints, les filles ont des seins, les filles sur des cintres. Les filles sur des filles qui défilent dans nos vies, des fissures dans le vide qui remplit le trop-plein. des produits qui se consomment et puis un jour périment. Signer par intérim penser futur pérenne. Penser futur terrain, penser propriétaire. Penser à la manière de pas être propre en partant, penser sexe gagnant, penser amour perdant. Je vois le reflet de mon époque devant mon écran éteint. Perdu comme un môme en l’état j’en suis un. Boire des verres deux par deux comme Gérard Depardieu dans des verres en étain. Les hommes de valeurs, plus aucune valeur, le blanc du leurre, les films ont déteint. A l’intérieur, le noir du cygne, jouer au simple, les films ont déteint. Frôler les cimes ,traverser les ombres, le long des cernes ,les films ont déteint. Rêve d’un mauvais songe, rêve d’un passé sombre, jouer aux singes, les films ont déteint. Le cœur d’une veuve, brûlé à vif, y croire sans preuve, les films ont déteint. Y croire sans preuve, non plus jamais, jeune et hargneux, les films ont déteint. Jaune et mauvais, rire de façade, nouveau départ, même arrivée. Rite de passage, rite de bâtard, ride du lion, déjà fatigué. Les arrivistes, veulent plus rien faire, que des branleurs, juste profiter. Que des brailleurs, l’essentiel est ailleurs, des religieux païens, des féministes violeurs, aseptiser le violent, puis jouer du violon, les apparences vaillantes et leur mauvaise odeur. Vérités défaillantes que les films ont dépeintes pour nous coincer ici dans le même rêve d’ailleurs. Quand on se sent trop mal on se complaît c’est trop bien. Quand je me sens trop mal, mes couplets sont trop bien. Quand je me sens trop mal, mes couplets sont trop bien. Encore un va-et-vient et puis j’aurai le refrain.
3.
Pas le choix 03:29
Je t’en veux pas tellement ; plus je grandis plus je me rends compte que je suis l’inconnu dans l’équation. J’entends les craquèlements et les fissures de ton égo dans mon verre, mes glaçons. Bientôt j’appellerai mon père et je lui dirai que je l’aime sans qu’il se pose de questions. J’viens prendre le beurre, l’épinard, la crémière, la douleur et les félicitations. Sortez la bière, les pleurs et les mouchoirs, touchez du bois avant ma crémation. J’écris avant la perte de mémoire, mais mets le trou noir avant ma création. Avant tu rêvais d’avoir des rêves, maintenant j’ai plus la sensation ; qu’en fait tu rêves d’avoir les rennes, de ta vie dans ton champ d’action. Des pensées humides, sous mes paupières sèches, j’ai jeté l’urine, et l’argent par les fenêtres. Le verre est vide, mais le whisky était sec. Si tu m’élimines, tu te préserves de l’échec. Ne pas s’en aller, ne pas s’en aller. Compter ton estime, la perdre, y voir un signe à terme. Ne pas s’en aller, ne pas s’en faire. Si tu pouvais revivre la veille, tu serais déjà signataire, mais t’as pas le choix d’y aller. T’as pas le choix d’y aller. T’as pas le choix d’y aller. T’as pas le choix d’y aller. Ça fera des nœuds dans le ventre avant le dénouement. On s’engueule, on reste, on hait tous nos membres, On se délie, on se tait car le cœur est tendre. On s’insulte, on s’aime tout ça poliment. Au cimetière, pas de faussaires de sentiments. Des merci, des pardons, des boniments. Un bon hiver, écouter Bon Iver, se dire que c’est rare les histoires finies joliment. Séduit par l’ennui de ma ville, apaisé par la douceur de son vent qui danse. Je préfère errer la nuit, observe se dresser sans grâce les bâtiments. Et quand j’ouvrirai le battant, j’aurai vue sur ce que t’as bâti. J’ai toujours été impatient, t’as donc fini par en pâtir. Des pensées humides, sous mes paupières sèches. J’ai jeté l’urine, et l’argent par les fenêtres. Le verre est vide, mais le whisky était sec. Si je t’élimine, je me préserve de l’échec. Donc j’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller. J’ai pas le choix d’y aller.
4.
Ego 03:38
L’égo dans un verre de glaçons, le vide dans une nouvelle boisson. La fille dans ma dernière chanson, l’oubli vient chercher sa rançon. L’égo dans un verre de glaçons, déborde et manque c’est mon poison. Séparé par une fine cloison, j’crois pas en moi comme mon talon. L’égo dans un verre de glaçons, comme si j’avais jamais accompli. Quand j’réussis tout le monde est complice, si j’rate c’est de ma faute, c’est trop complexe. Donc l’égo dans l’verre de glaçons je l’emmerde. Ego plus loin que l’horizon de la mer. Rapport d’égal à égal. Rapport d’égo à ego. Ego qui passe pas la porte. Ego qui passera la mort. Ego dans verre en cristal. Ego qui fait rompre la corde. Ego qui dépasse les bornes. Ego qui montre les cornes. Ego de lendemain de concert, amour pas propre, amoché et borgne. Ego qui passe par la porte, trou de souris dans la tête. Ego totalement hors norme, dans une Ford fait la fête. Ego qui donne de la force. Ego qui fait vivre l’enfer. Ego qui jamais ne la ferme. J’chante vive le vent d’hier. Quand tout était plus simple, quand tout était plus vrai, mais bon le vent diffère. Et moi j’peux rien y faire. J’ai toute cette vie à vivre, même si elle m’indiffère. Chante vive le vent d’hier. Y a rien qui me rend fier. Je balance des ébauches. J’regarde à droite à gauche, heureusement j’ai mes coudières. Savoir et vérité, finissent pas ex æquo. L’art dans la poubelle à carton, fini les placebos. Chante vive le vent d’hier. Chante vive le vent d’hier. Quand tout était plus simple. Quand tout était plus vrai.
5.
Bleu.e 03:10
Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi encore. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi encore. Rempli de certitudes sur ta nature profonde et la haine que je te porte. On a la paix qu’on se donne. Temps de guerre trop long comme un livre de Tolstoï. Trop d’insomnies. Maintenant, je distingue les nuances de noir, les fantasmes dus à l’alcool (ou à l’ennui ). Dans nos rapports et leur tiédeur, une légère flamme brûle encore. Tu m’as dit toi et moi c’est impossible, nue dans les draps de la chambre d’hôtel, que t’as louée sans me le dire ; les contradictions dans ton caractère indocile. Mémoire de peau, j’ai les marques. Tous les blue monday sont mornes. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi étrange. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi étrangle. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi encore. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi encore. Se revoir en soirée dans un monde en couleurs, en sachant qu’on a déjà avalé les couleuvres, qu’on voyait déjà le film en noir et blanc. Je te connais par corps ; ta tête qui tremble. Jouer à qui sera le plus méchant. Peut-être même que t’as déjà brûlé les bandes. Peut-être même que tu sortiras gagnante. Là on est à qui tient le plus son rôle, ça ressemblait à quoi notre vie en rose ? Parler, cacher toutes ses attentes. Savoir acquises toutes mes avances. Varier acteur et tentation. Varier valeur et plan d’action. Ignorance feinte et regard long, sourire en coin, contrefaçon. Désir, passé, se revoir, passe-temps. désir, passé, toujours partant. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi encore. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi encore. Bleue de moi, bleu de toi, bleue de moi, bleu de toi encore.
6.
Noir 04:00
Appelle-moi quand ça va pas, tes soirées m’intéressent peu. Remplies de ces mecs qui cherchent où ranger leur queue. J’suis comme eux, mais cette partie de moi m’intéresse pas. J’essaie de lutter contre moi-même, quand j’agis parfois j’adhère pas. Je m’en rends compte avec du retard. J’sais bien ce que je perds mais j’continue quand même. J’sais bien ce que je perds mais j’continue quand même. Ternissant même ce qui m’a permis de naitre. Je vise d’être premier dans le domaine. Et vu que je manie l’hypocrisie d’une main de maitre, y a des chances que je fasse reine une princesse qui n’a pas de territoire. C’est mon double à la mène, il est ni bon ni mal et j’suis ni lui ni moi. Est-ce que je t’aime ? Ni oui ni non, comme les soirées à thème où j’allais à une trentaine coincés dans une pièce étroite. Avec des mecs bourrés qui veulent mettre des droites. Où les seuls qui s’amusent c’est les verres éclatés et les gens éclatés au physique ingrat. Le sol qui colle, la vodka Trojka, les filles qui rien fort, qui se contrôlent pas, les ex qui s’ignorent, les gens qui s’aiment pas, les quelques corps qui tentent, quelques torts qui rentrent des pas de danse. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Les meufs j’en ai serré quelques-unes. J’y ai laissé quelques plumes et j’ai vite compris qu’avec la vue on choisissait ce que voulait notre allié dans le fute. Les mecs cools sont trop jeunes pour plus être cool. Mais je le suis devenu aussi et je veux plus leur plaire. Mes envies oscillent entre album et scène. Vengeance pour celui qui le voulait à 16 ans. Devenir quelqu’un c’est pas le dire. Comme se dire ouvert d’esprit c’est pas l’être. J’ai mis mon adolescence dans des lettres. Quand j’avais plein d’opinions à salir, que je pensais justifier par mon mal-être. Quand j’avais même pas fait ma première rime, mais que je ressentais déjà toute la haine quand un sale type approchait ma copine. Maintenant j’suis moi, j’suis plus personne, J’me suis construit lors de l’exode. J’ai dit des mots durs fallait que ça sorte et si j’dois quelque chose à quelqu’un je le dois au sort. Pas redevable, mais je reconnais toutes les portes qui m’ont été ouvertes par mes proches. Eux le valent, pour tous ceux qui ont eu la force de me faire des reproches. Peu le font, beaucoup le regrettent. Hausser le ton, baisser la tête. Accepter de l’aide de ceux qui n’attendent pas de merci, mais merci quand même si je l’ai pas déjà dit. Rectifier l’angle recadrer le tir. Absent dans le meilleur mais dans le pire ; entendant l’alcool étouffer mes cris. Pour devenir un homme, seul, j’dois faire le tri. Il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête. Il faisait noir dans ma tête quand je dansais, il faisait noir dans ma tête.
7.
Plan serré 01:42
Vie nocturne et inédite pour une âme solitaire. Paroliers vides attirés par les thèmes car le fond les effraie. Je m’ennuie dans l’époque où je suis j’regrette celle où j’étais ; Passé, passé. Malheureux seul, mais bon avec, le mal ressort. C’est pas ta faute, c’est pas la mienne, c’est de la nôtre. A l’heure où j’écrivais, j’ai cru que t’existais, un peu encore. On peut encore, même si je pars, on peut encore. Si c’est pas toi ; ce sera une autre, m’a dit la vie. Plus facile à vivre, plus facile à dire, qu’à faire. Si c’est pas toi, ce sera une autre. Si c’est impossible, que tu quittes mon corps. Sois docile, quitte-moi quand je dors. J’ai écrit l’album de ma tête qui s’écrase contre une vitre. Y a 120 images par seconde donc c’était pas rapide, combien de chansons j’ai pu enregistrer en 3 piges ? Tous les grains de sable qui enrayaient la mécanique. Passé, passé.
8.
Friable 03:27
Y a rien de moins fiable que mon silence. Rien de moins friable que la confiance. J’suis bourré, j’suis débile, est ce que t’en as conscience ? Moi j’suis inconscient. Y a rien de plus dur que la résilience. Rien d’plus pur que ton corps qui danse. J’suis bourré, j’suis débile, est ce que t’en as conscience ? Moi j’suis inconstant. T’es tombée dans le piège, t’as pas lu l’astérisque. Tes phrases s’allument à tes mégots éteints et t’es las des rides, c’est hélas terrible, mais j’en ai pleins. Je dépose des rimes, du bout de mes mains jusqu’au creux de tes reins ; j’suis qu’un naze débile. T’aimes prendre un tas de risques, miser sur l’as de pique, tombons les masques. T’attends à rien. Y a ta tasse qui se goure de chemin jusqu’à ta bouche et puis se casse. On s’est martelés qu’on s’aimait, qu’on s’aidait, qu’est-ce qu’on est cons, mais qu’est-ce qu’on est bons quand il s’agit de s’être néfastes, nauséabonde, y a des traces de nos frasques dans l’appart, dans les parcs, dans les bars, on s’écarte, on se sépare, on épargne aucune part de nous. Parle de moi, parle de nous, mais parle de tout. La haine c’est qu’une partie de jeu. Et quand l’égo s’en mêle on devient parano. J’en ai haï d’autres. Je me rinçais la gueule dans mon salon en t’imaginant entre un amas d’hommes, réflexe machinal, seul dans mon siège comme Benoit ; Monsieur Manatane. Y a rien de moins fiable que mon silence, Rien de moins friable que la confiance J’suis bourré, j’suis débile, est ce que t’en as conscience ? Moi j’suis inconscient. Y a rien de plus dur que la résilience, Rien d’plus pur que ton corps qui danse. J’suis bourré, j’suis débile, est ce que t’en as conscience ? Moi j’suis inconstant. Mais j’suis pas un fou moi. J’écris dans pièce toute noire. J’vais tout droit en passant de gauche à droite. J’hurle tout bas en marchant de gauche à droite. J’suis pas un fou moi. Assailli de toutes parts, j’suis trop adroit ; j’esquive les coups bas et les moratoires. J’suis mon seul otage dans le laboratoire. Si tu veux on parle, si tu veux tu pars. Si tu veux reviens, si tu veux je me barre. Si tu veux on retient que j’étais qu’un sale chien, que t’étais quelqu’un de bien si tu veux qu’on se marre. Toi tu veux qu’on se batte. J’suis incapable de m’émouvoir sans vices, j’suis pris en sandwich entre l’amour et le sexe. Te voir me stresse, à croire que je te déteste, j’ai pas brûlé les lettres, je les ai relues mais à charge de revanche. Notre relation est en quête de sens. J’suis plus ému, j’suis une bête de scène depuis le jour où t’as dit que la musique c’était une perte de temps. Parce qu’on vivait dans la brume, à défaut de viser la lune, pas attendu le salut, j’reste un homme donc je l’allume, dans un corps insalubre, si les planètes s’alignent, c’est que nos deux peines s’annulent. Y a rien de moins fiable que mon silence, Rien de moins friable que la confiance J’suis bourré, j’suis débile, est ce que t’en as conscience ? Moi j’suis inconscient. Y a rien de plus dur que la résilience, Rien d’plus pur que ton corps qui danse. J’suis bourré, j’suis débile, est ce que t’en as conscience ? Moi j’suis inconstant.
9.
J’ai mis les mots dans un autre ordre qu’un autre amant. Tu aimais ça l’incohérence, le désordre qui traine dans ma tête. Nos vêtements qui gisent dans ma chambre. Toute la distance des gestes brusques qui désintègrent toute la distance que l’on peinait à mettre en scène. Et puis, et puis, t’as mis les mots dans un autre ordre ; pas que ça m’arrange. Mais j’aime toutes tes fâcheuses tendances. A tordre le monde comme si tes doigts dirigeaient tout ce qui s’apparente à un sourire. Tu prends mon nom, tu prends mes oui, on oublie et on recommence. Tu prends mon nom, tu prends mes oui, on oublie et on recommence. J’ai mis les mots dans un autre ordre pour que je t’aime sonne différent. Pour que mes lèvres ne soient plus froides. Pour que ma bouche soit si spéciale qu’elle ne te lâche et qu’aucun son que j’aurais pu dire ne t’échappe. J’ai mis les mots dans un autre ordre mais ne change rien. J’ai mis les mots dans un autre ordre mais rien ne change.
10.
J’te promets rien, un rien c’est trop et trop c’est trop, j’te promets. J’te promets rien, un rien c’est trop, et trop c’est trop, pour n’être rien. J’te promets rien, un rien c’est trop, et trop c’est trop, pour un vaurien. Jte promets rien, un rien c’est trop, et trop c’est trop, je te promets.
11.
Rance 04:21
J’ai jamais voulu faire rêver personne. J’suis plus drôle dans la vie pas de bol, là t’es dans ma tête. Pour en sortir coupe le son, moi je peux pas le faire. Si ça va mal, je passe le Kärcher. Je me connais par cœur; que des choix par peur. Peur du moment où j’arrête, je manque d’épaisseur, en vrai je me demande quelle peut bien être ma place ? D’abord je me mets dans de beaux draps puis j’vais laver mon linge. M’force à ce que tout ce que j’écrive devienne vrai ; j’aurai jamais mon âge. J’ai fait sacrément le ménage. Du coup je la quitte pour de vrai, puis je me creuse les méninges me rends compte que je prends ma vie trop à la légère. Et la musique au sérieux, en vrai c’est juste ce que je fais de mieux. Ma vie c’est un j’aurais pu qui a fini en je fais ce que je veux. Déjà psychopathe, toujours 0 sur le Psycho Pass. Bientôt 0 sur le pèse-personne. J’excelle que dans ce que je perfectionne. Les vices c’est nuit et jour. La vie c’est nuire et jouir. La vie c’est nuit et jour. Entre les deux il faut fuir proche de l’Errance comme Inio Asano. C’est inhérent comme la cause à la conséquence. Chacun son innocence. Chacun son but : même si tu croiseras quelques fils de pute, qui voudront toujours te dire ce qu’il faut dire ou pas dire, faire ou pas faire, la chair de ma chair, je te cache cet enfer, tu naîtras jamais. En vrai j’suis pas aussi égoïste qu’on le pense. J’veux pas de malentendu, j’ai rien contre toi mais, tu n’étais pas attendu, tu ne seras jamais. J’veux pas de malentendu, j’ai rien contre toi mais, tu n’étais pas attendu, tu ne seras jamais. Si tu viens quand même au jour, sache que j’exagère la taille des détails. Que mes relations servent à écrire. Que mes relations sont qu’un prétexte. Un prétexte de taille certes, si t’es là c’est que papa a pris quelqu’un par la taille, ou bien par les fesses, j’espère qu’il l’aura pas traité comme du simple bétail. Je veux pas t’apprendre que la famille ce sera toujours la première source de déceptions, et que très souvent en prenant le risque d’être père, on devient le contre-exemple de sa conception. J’sais ce que ça fait. J’prendrai jamais le risque pour toi, enfin, plutôt pour moi. Pas de descendance,il y aura pas d’acte de naissance, c’est tout ce que j’ai pour ma défense. Moi j’ai eu de la chance mais faut la prendre. Ça rend pas plus heureux de pas être cancre. J’étais formé pour les carcans donc il y avait toujours quelqu’un qui avait des attentes. T’sais quoi j’crois qu’ils attendent toujours, depuis que j’suis tout jeune j’ai jamais rendu les gens fiers. J’ai toujours voulu devenir mon grand frère. J’ai toujours grandi dans des parallèles. J’ai toujours contrôlé les paramètres ; vécu dans ce qui était sûr, jamais dans ce qui était potentiel ou hypothétique. J’suis déjà trop paternaliste, c’est une mauvaise idée que j’aie un gosse ; parce que plus je réfléchis, plus j’analyse, plus je dramatise, plus je me rends compte que j’ai des problèmes d’éthique, de grandes chances que tu te dises que j’suis pathétique. Et puis j’ai des tocs, je veux pas te transmettre mon mal de l’époque. Te dire que c’est pas bien l’école, que tu garderas pas tous tes potes. Qu’on part avec plus dans les poches. Que même si c’est injuste, on l’oubliera vite. Que la vie c’est pas beau ou moche, ni noir ou blanc. Souvent on s’embrouille pour la teinte de la couleur mais on peut pas comprendre toutes les douleurs. J’veux pas de malentendu, j’ai rien contre toi mais, tu n’étais pas attendu, tu ne seras jamais. J’veux pas de malentendu, j’ai rien contre toi mais, tu n’étais pas attendu, tu ne seras jamais. Je peux pas te faire accepter l’inacceptable. Les trucs qui dépendent pas que de toi qui foirent. Ou bien quand t’as trop de poids sur les épaules. Trop d’égratignures qui deviennent des nécroses. Y a rien de pire que croire que t’as toujours le choix, que t’as tout le temps devant toi, que y a toujours deux rôles ; le bon et le mauvais, et que si t’as le second, c’est jamais ta faute. Y a de quoi être aphone. En vrai je crois tout le monde a le vécu de rappeur, mais personne parle, y a plus d’orateur. Y a aucun raté on a juste pas eu le droit d’avoir un effaceur. Parce qu’en plus le pire c’est peut être de réussir, à coup de sacrifices, en tout cas se convaincre. T’facon en vrai, c’est quoi réussir si c’est pas s’en convaincre ? J’attends pas de réponse. Si c’est pas sans contrainte, y a aucun plaisir. J’dis ça parce qu’en fait j’ai toujours préféré être à 100 contre 1. Les contrats de parole aux contrats de Paris. Les promesses débiles aux promesses toutes faites. Tu vaux combien ? c’est facile d’estimer le prix d’un humain. Je troquerais bien la vie de certains contre un paquet de Lucky, beaucoup trop ne valent rien. Qu’est ce que je pourrais faire de bien avec un bambin ? En voilà une bonne. Tu pourrais peut-être reconstruire Babylone, obtenir 3 ballons d’or, trouver le remède contre la mort, ou bien découvrir comment être un homme. Tu pourrais changer les normes. Tu pourrais devenir le meilleur, le mieux ça reste encore que je t’abandonne. Je crois que je t’évite le pire. J’serai jamais un bon père. J’veux pas de malentendu, j’ai rien contre toi mais, tu n’étais pas attendu, tu ne seras jamais. J’veux pas de malentendu, j’ai rien contre toi mais, tu n’étais pas attendu, tu ne seras jamais.
12.
Deuil 09:59
Je donnerai plus de feuilles à mon carnet. Je donnerai plus de feu à mon briquet. Je mettrai plus de fleurs à mes bouquets. Je mettrai plus de cœur dans mes versets. Je mettrai plus de sueur dans mes larsens. Je mettrai plus de sens dans mes leçons. Il y aura plus de lueur sur la scène. Les impostures, les choix partiels, les uns bossent durs, les autres postulent, couleur pastel, couleur lugubre, la faute à d’autres, la faute à qui ? La faute à glauque, la faute à pire. Le faux tapisse le vrai d’une ombre. On s’est aimés le temps qu’il faut. On s’est aimés le temps d’une onde. Projet solo, projet en groupe, projet d’égo, projet en or, projet promesse, projet produire, projet polir, projet douleur. Projet plaisir, projet de vie, projet de mort, projet de haine. Projet d’envie, projection de soi, projection de peur, projection de meurtre. Projet de mépris, projet hautain, projet odieux, projet objet. Trop prétentieux, projet trop simple. Projet fini, prochain jamais. Prochain chagrin, le deuil est fait. Prochain chagrin, le deuil est fait. Souvenirs, écrits, oubli, rappel, paroles, humides, ennui, mortel. Un vieil, ami, silence, bordel, silence radio, silence mortel. Plus de rappels, plus de crédit, absence de paye, absence de devis mémoire, fragments, grammaire absente, mémoire absinthe, fragments détruits. La mort détroit, croisement risqué, PV ristourne, coma sordide, études sorbonne, condescendance, mépris des uns, souffrance des autres. Choix de voie rapide, sécurisé. Choix impossible, choix assuré. Choir de son être, tomber du bas, tomber du fond, n’pas s’en rendre compte. Brasser du vent, brasser du temps. refaire le compte, en écrire un. Prendre des nouvelles, en écrire une. Brasser du vent. Penser donner quand on partage. Plus rien ressentir pas oser le dire. Artificiel comme l’aspartame, aseptisé pas oser le vivre. Pas hausser le ton, ressasser le temps, vivre au passé, quand c’est passé. Il y a rien à faire, il y a pas d’échange équivalent quand c’est passé. Tous ces ratés des plans de vies aux plans de nuits à l’arrachée. Tous seuls au monde, Je lis Solanin, on se sent mieux quand c’est accepté. Pas quand on l’est. Pas quand on sait. Pas quand on s’aime. Quand on accepte qu’on est tous seuls. Le deuil est fait. Le mal est fait. Il y a pas d’autres questions à se poser. Je marche dans ma ville les nuits d’automne. Les semelles sur les bogues au sol. Les semaines muettes au sonotone, monotones. Monochromes sont les lumières. Autonomes sont les secondes. Pour ça que la voix est monocorde. Pour ça que le coeur est polygame. Un peu de relief sur le décor, avec de la rouille sur le titane. Persuadé qu’on me filme et qu’on me regarde, pour ça que j’aime autant le drame. S’endormir sur la paille. Découpé par le fer du recoin d’un détail. Dépendant des saillies ; des traits d’esprits qui détaillent le failli. Amoncèlement d’incohérences, pas infaillible, entre l’émotion et l’impassible. L’album un monologue entre le silence et l’indicible. Pendant que moi je m’éloigne de la naïveté du disciple. Je me rassure en me disant que le perdre c’est penser l’autre acquis. Les plaies fermées restent des plaies visibles. Parfois rester c’est faire du mal, faire du bien c’est partir. J’ai pas d’envie particulière à part toucher les gens, même si ça me déplairait pas tellement de mourir en légende. J’ai eu besoin de prouver que je peux être sans personne à côté. Je sais que je continuerai de douter. Mais le deuil est fait.

credits

released September 15, 2023

Écrit, composé, arrangé et produit par Glauque.
Mixé par Benoit Petit
Masterisé par Dan D'Ascenzo.
Artworks par Baptiste Lo Manto
© & ℗ : 2023 Ecluse sous licence exclusive Auguri Labels

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Glauque Namur, Belgium

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